En ce qui concerne la Sécurité Sociale, les cotisations sont versées à des caisses distinctes, dont l’ensemble forme la Sécu.
Elle est composée de la CNAV (Caisse nationale d’assurance-vieillesse), la CNAM (Caisse nationale d’assurance-maladie), la CNAF (Caisse nationale d’allocations-familiales), l’UNEDIC (Union nationale pour l’emploi dans l’industrie et le commerce), qui verse les prestations par l’intermédiaire d’associations, les ASSEDIC, établies sur une base territoriale.
Ces caisses sont administrées par des conseils d’administration où siègent à égalité des représentants des salariés et des employeurs.
Les effets redistributeurs de la protection sociale
Le revenu disponible diffère du revenu d’activité en raison des effets redistributeurs de la protection sociale.
Revenu disponible = Revenu primaire + Prestations sociales – Impôts – Cotisations
La transformation du revenu primaire en revenu disponible fait intervenir à la fois l’État(pour les impôts) et le système de protection sociale(pour les cotisations et prestations sociales).
La redistribution exercée par l’État peut être horizontale ou verticale :
– la redistribution verticale a pour objet de réduire l’écart des revenus, en prélevant sur les revenus élevés et en redistribuant au profit des bas revenus
– la redistribution horizontale a pour objet la couverture de la maladie, des accidents, de la vieillesse, du chômage ou des charges de famille.
L’aspect vertical de la redistribution s’est progressivement développé :
-le RMI a pour objectif de réduire la pauvreté qui sévit depuis la crise. Il comble une lacune de la protection sociale : celle-ci ne couvre que ceux qui ont cotisé, donc travaillé dans la période antérieure
-les cotisations sociales étaient à l’origine plafonnées, pour respecter l’égalité des cotisants. Aujourd’hui, les cotisations-maladie ont été déplafonnées, ce qui signifie que chacun les acquitte proportionnellement à son revenu. C’est également le but de la CSG.