Le Revenu disponible représente le PA, Pouvoir d’Achat des agents économiques. Revenu disponible = Revenu primaire + Revenu de transfert – Cotisations sociales – Impôts directs et impôts indirects
Cotisations sociales et Impôts constituent les « prélèvements » sur le revenu primaire :
Les cotisations sociales
– les cotisations salariales, 22% du salaire brut, sont déduites du salaire primaire brut du salarié “à la source”, c’est-à-dire par l’employeur lui-même ;
– les cotisations patronales, 40% du salaire brut(revenu primaire du salarié), sont à la charge de l’employeur.
Pour le “patron” employeur, la cotisation patronale constitue un coût supplémentaire qui s’ajoute au salaire brut pour constituer le coût salarial total = salaire brut + 40% du salaire brut(soit le salaire brut x 1,4)
Utilité des cotisations : ce sont les cotisations financées en partie par les salariés, en partie par les employeurs, qui financent les prestations qui constituent pour l’ensemble des salariés un salaire indirect, dit “de transfert”.
Les prélèvements fiscaux
– Les impôts directs
– IR : impôt sur le revenu
L’IR est basé sur le critère de la progressivité : plus le montant des revenus est élevé, plus le taux d’imposition augmente: de 10,5 à 54% selon les tranches de revenu. Il est payé par 50% des Français et les 10% des Français les plus riches acquittent à eux seuls 65% environ de l’IR. Il est donc fortement concentré et progressif pour ceux qui l’acquittent. L’IR représente 21% des ressources de l’État.
– Impôts locaux : taxe foncière(sur la terre), taxe d’habitation, taxe professionnelle(cet impôt est payé par les entreprises sur la base des immobilisations corporelles, c’est-à-dire terrains, bâtiments, matériel de transport, outillages…, dont elles sont dotées). ? CSG(contribution sociale généralisée) : 7,5% du revenu.
– + éventuellement l’ISF(impôt de solidarité sur la fortune).
Les impôts indirects
Les impôts indirects sont prélevés indirectement sur les revenus des ménages selon leur choix de consommation : chaque produit vendu sur le marché supporte une charge fiscale appelée TVA, taxe à la valeur ajoutée. Taux actuel : 19,6% ; taux sur les produits de 1ère nécessité: 5,5%. La TVA représente à elle seule 48% des ressources de l’État.
Epargne, crédit et endettement
Epargne = revenu disponible – consommation
Taux d’épargne = épargne / revenu disponible x 100
Qui épargne et pourquoi ?
– Les ménages épargnent pour réaliser une dépense importante(le logement notamment) et pour se protéger contre les imprévus(ex : perte de travail).
– Les entreprises épargnent pour remplacer les équipements obsolètes, pour agrandir leur capacité de production, pour incorporer du progrès technique dans leurs produits.
Les deux grands types d’épargne sont : l’épargne financière(achats de titres sur le marché financier) et l’épargne immobilière(achat de bâtiments).
Qui emprunte et pourquoi ?
Les agents qui empruntent recourent au crédit, c’est-à-dire à une ressource temporaire qu’il faudra rembourser moyennant un intérêt. Ils recourent au crédit pour acheter un bien durable(dit alors investissement) ou pour une autre dépense(dite de consommation).
Les inégalités de revenu
La mesure des inégalités
Pour mesurer la dispersion des revenus et constater les inégalités, on classe la population en dix groupes égaux, les déciles. Chaque décile, représentant 10% de la population, sera caractérisé par un revenu maximum ou minimum : attention on ne pourra pas dire que 10% de la population perçoit tel revenu, mais que ces 10% gagnent au minimum, ou au maximum, tel revenu. Cette méthode permet de connaître le revenu médian, tel que 50% des Français perçoivent moins de tel revenu et 50% plus du revenu en question.
Les causes des inégalités
Les inégalités de revenu du capital sont dues à l’importance du capital mis en oeuvre, au secteur ou à la branche (ensemble des unités de production de biens ou services de nature similaire) : il y a des secteurs ou des branches en pleine prospérité et en pleine expansion, d’autres qui sont en déclin.
Le niveau inégal des salaires s’explique par :
– les différences de qualification, de responsabilité ;
– par la rareté(ex : pénurie d’ingénieurs, trop plein de diplômés de lettres ou de sociologie, non spécialisés) ;
– par l’appartenance au secteur public ou privé ;
– par le caractère intellectuel ou manuel du travail ;
– par la conjoncture.
Réduction des inégalités et pauvreté
La pauvreté peut être :
– absolue : les besoins primaires ne sont pas complètement assurés(insuffisance de nourriture, de soins médicaux) ;
– relative : les personnes dites relativement pauvres ne peuvent pas assumer leurs besoins secondaires : logement, équipement du logement, voiture, loisirs, etc.
La pauvreté relative s’étend depuis les crises pétrolières de 1973-1979. Le développement du chômage et l’allongement de sa durée ont fait basculer dans la pauvreté des catégories jusque là épargnées : ouvriers, employés, de plus en plus de cadres ; ce sont les “nouveaux pauvres”.
Par ailleurs, les jeunes sont de plus en plus touchés par la “pauvreté” : si 68% d’une génération atteint actuellement le niveau Bac(général, technologique et professionnnel), 32% cherche une autre orientation et a le plus souvent du mal à s’insérer dans le monde du travail compte tenu du niveau de qualification exigé ; de plus les jeunes qui continuent après le Bac ont de plus en plus tendance à “allonger” leurs études afin de reculer l’échéance ; ils restent de ce fait chez leurs parents de plus en plus tard, ce qui pèse sur le budget familial.
Pour réduire la pauvreté, l’Etat prélève des richesses(une partie du PIB) sur les ménages et les entreprises(Prélèvements Obligatoires) et les redistribue(prestations sociales).
L’Etat « redistribue » en fonction des besoins : santé, vieillesse, maternité-famille, logement, emploi… exclusion sociale.
Définition de la pauvreté : un individu est dit pauvre lorsqu’il a un revenu inférieur à la moitié du revenu médian (tel que 50% des Français perçoivent moins et 50% plus).
Pour lutter contre la pauvreté, l’Etat a mis en place des : « minima sociaux »(minima est le pluriel du mot latin minimum), allocations minima garanties à certains individus ne disposant pas de ressources suffisantes pour vivre :
– minimum vieillesse,
– allocation de parent isolé,
– allocation de solidarité spécifique pour les chômeurs en fin de droits,
– revenu minimum d’insertion devenu d’activité.