Les différentes classes sociales, on peut distinguer plusieurs classes sociales différentes englobant différentes parties de la société.
La classe ouvrière
Il s’agit globalement des ouvriers et des petits employés.
Jusqu’à la deuxième guerre mondiale, on peut considérer que les ouvriers et petits employés formaient un groupe homogène. Après la guerre et tout au long des Trente Glorieuses, dans un contexte d’évolution très rapide du progrès technique, la classe ouvrière a éclaté : elle a subi d’abord un déclin numérique dans la mesure où de nombreux ouvriers ont été remplacés par des machines, puis elle s’est peu à peu intégrée à la classe moyenne.
En effet le niveau de qualification des ouvriers et employés s’est élevé et s’élève continuellement afin d’adapter le travail réalisé aux machines de plus en plus complexes qui équipent l’appareil productif.
La classe moyenne
Au début du XIXème siècle, Tocqueville utilise ce vocable pour désigner le groupe qui, sans exercer le pouvoir, détient la richesse, autrement dit la bourgeoisie.
La classe moyenne de nos jours ne détient pas la richesse mais est caractérisée par un certain niveau social dit “moyen” dans la mesure où les différents “capitaux” (voir plus haut la définition de Bourdieu) dont dispose l’individu se situent dans la moyenne par rapport aux autres classes.
La classe supérieure
Il s’agit des individus disposant des différents capitaux (dont parle BOURDIEU) au niveau supérieur de l’échelle d’évaluation.
Le problème de la conscience de classe et de l’action collective
L’importance de la place dans les rapports de production :
MARX définit la classe d’après la possession ou non des moyens de production dans la mesure où cette caractéristique détermine les conditions matérielles dans lesquelles vit l’individu. Les ouvriers ont d’abord en commun des conditions de travail pénibles pour des salaires faibles. C’est en subissant cette exploitation(MARX parle d’ “aliénation”) dans le cadre des rapports de production capitalistes qu’ils prennent conscience de former une classe et décident de s’organiser pour défendre leurs intérêts.
Critique de cette approche “déterministe” :
Le fait de partager les mêmes conditions matérielles et perspectives d’existence ne suffit pas à forger une conscience de classe : si 56% des cadres supérieurs ont le sentiment d’appartenir aux classes moyennes, c’est également le cas pour 45% d’employés et 13% d’ouvriers.
Le sentiment d’appartenance à la classe moyenne est partagé par des individus d’origines très diverses, il n’y a pas ici de “conscience de classe”.
La conscience d’intérêts communs ne suffit pas à engendrer une action collective : une grève qui serait profitable à un groupe d’ouvriers n’aura pas lieu si les individus décident de privilégier leurs propres intérêts. L’ouvrier peut estimer que sa non-participation lui évite de subir des pertes de salaire sans le priver des avantages obtenus par les grévistes.
Or, si tout le monde raisonne ainsi, le mouvement ne peut avoir lieu. Le rassemblement pour la défense d’intérêts communs ne peut donc pas être considéré comme allant de soi.