La crise sanitaire causée par l’épidémie de Covid-19 a des répercussions sur l’économie, et ses effets se font déjà ressentir. Cofidis a réalisé une étude du pouvoir d’achat des Français avec l’institut CSA, et en dévoile les résultats.
Le pouvoir d’achat avant la crise sanitaire
Sur les 12 derniers mois, on constate une tendance positive en matière de pouvoir d’achat. La part de Français qui jugent que celui-ci a diminué est de 44 %, soit 10 pts de moins que l’année précédente.
De même, ceux qui le jugent faible a baissé (29 % ; -3 pts), tandis que ceux qui l’estiment stable a augmenté (45 % ; +12 pts). Mais la crise sanitaire a inversé cette tendance positive. Des acteurs financiers majeurs comme Cofidis pointent ce renversement.
Effets de la pandémie : une crise à deux vitesses
Pour de nombreux Français (41 %), la crise sanitaire a déjà des effets négatifs sur leur situation financière, surtout pour les plus fragiles, tels les chômeurs (59 %), les ouvriers (56 %), les jeunes actifs (52 %) et les CSP- (54 %).
De plus, elle touche également les artisans, commercants et chefs d’entreprise (74 %) dont l’activité s’est sensiblement réduite, voire arrêtée (29 % d’entre eux n’ont plus d’activité).
Mais les conséquences sur le pouvoir d’achat comme le montre une étude Cofidis ne sont pas les mêmes pour les Français les plus aisés (cadres, professions libérales, CSP+).
Ainsi, 75 % de ceux qui touchent plus de 3 000 euros net imposables déclarent ne pas subir de baisse de leur pouvoir d’achat depuis la crise sanitaire, bien qu’ils aient eux aussi une vision pessimiste des mois à venir.
Des perspectives pessimistes
Le pouvoir d’achat devient l’une des préoccupations majeures pour 36 % des Français, ce à quoi il faut associer des préoccupations concernant l’emploi pour 21 % d’entre eux (+6 pts en comparaison à 2019). En effet, près de la moitié sont inquiets pour leur avenir professionnel (48 %).
Ils n’ont pas confiance en une amélioration de leur pouvoir d’achat dans les 3 prochains mois (79 %), ni même dans les 12 prochains mois (75 %). Les catégories les plus faibles estiment en grand nombre que leur situation va encore se détériorer davantage à moyen terme (62 % pour l’ensemble des Français, 70 % pour les CSP-).
Ce manque de foi en l’avenir se traduit par une fébrilité à mener des projets nécessitant de fortes dépenses dans les 12 mois à venir (61 % ; -1 pt).