Quelles sont les indemnisations en cas d’arrêt maladie pour les micro-entrepreneurs ?

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Être micro-entrepreneur, c’est travailler pour soi, avec plus de liberté mais aussi plus de risques. L’un des plus gros enjeux concerne la santé. Que se passe-t-il quand on tombe malade et qu’on ne peut plus travailler ? Heureusement, les micro-entrepreneurs ont droit à une indemnisation, mais avec des règles spécifiques. Voici un tour d’horizon clair et direct.

Les micro-entrepreneurs peuvent toucher des indemnités journalières

Depuis quelques années, les indépendants bénéficient d’indemnités journalières en cas d’arrêt maladie. Autrement dit, ils ne restent pas sans ressources. Quand un médecin prescrit un arrêt, les indemnités commencent à être versées après trois jours de carence. Elles sont donc versées à partir du quatrième jour.

Quelles conditions remplir pour être indemnisé ?

Tous les micro-entrepreneurs ne touchent pas automatiquement ces indemnités. Pour y avoir droit, il faut respecter plusieurs critères :

  • Être affilié au régime des indépendants depuis au moins un an.
  • Avoir déclaré un revenu minimum annuel. En dessous de ce seuil, aucune indemnisation n’est versée.
  • Avoir un arrêt de travail prescrit par un médecin et cesser réellement son activité pendant la période concernée.
  • Envoyer l’arrêt de travail à l’Assurance maladie dans les délais.

Ces conditions peuvent sembler strictes, mais elles garantissent que seuls ceux qui cotisent réellement au système obtiennent un soutien financier.

Comment est calculé le montant des indemnités ?

Le montant n’est pas fixe. Il dépend du revenu moyen des trois dernières années. Pour le calcul, on ne prend pas en compte la totalité du chiffre d’affaires mais seulement une partie, car un abattement forfaitaire est appliqué selon le type d’activité (commerce, prestation de services ou profession libérale).

Une fois ce revenu moyen établi, il est divisé par un nombre de jours de référence. On obtient ainsi une indemnité journalière. Elle est plafonnée à un montant maximum par jour, qui évolue chaque année. Pour certaines professions libérales, le plafond est plus élevé que pour les commerçants ou artisans.

Concrètement, un micro-entrepreneur qui a un revenu annuel moyen assez bas ne touchera que quelques dizaines d’euros par jour. Ceux qui ont un revenu élevé atteindront le plafond prévu par la Sécurité sociale.

Combien de temps peut-on être indemnisé ?

La durée varie selon la nature de la maladie et le régime d’affiliation.

  • Pour une maladie classique, l’indemnisation peut aller jusqu’à un an, dans la limite de 360 jours sur une période de trois ans.
  • En cas de maladie de longue durée (comme une affection chronique reconnue), les indemnités peuvent être versées pendant trois ans.
  • Pour certaines professions libérales, la durée d’indemnisation est plus courte, souvent limitée à trois mois.

Il est donc essentiel de vérifier son régime pour savoir combien de temps on peut être soutenu financièrement.

Et en cas d’accident de travail ?

Pour les salariés, un accident du travail donne droit à une couverture particulière. Pour les micro-entrepreneurs, ce n’est pas automatique. Les accidents de travail ne sont indemnisés que si l’on a souscrit une assurance spécifique en plus. Sans cette couverture, on bénéficie uniquement du remboursement des soins, mais pas d’indemnités journalières supplémentaires.

Pourquoi souscrire une assurance complémentaire ?

Le principal problème des indemnités journalières est leur montant. Dans bien des cas, elles couvrent à peine les charges courantes. Pour un micro-entrepreneur, qui dépend à 100 % de son activité pour vivre, un arrêt de plusieurs semaines ou de plusieurs mois peut vite devenir catastrophique.

C’est pour cette raison qu’il est conseillé de souscrire une assurance complémentaire, dite assurance prévoyance en cas d’arrêt maladie auto entrepreneur. Elle permet de recevoir un revenu plus confortable en cas d’arrêt, et parfois même une prise en charge en cas d’invalidité ou d’accident de la vie. Ce type de contrat n’est pas obligatoire, mais il constitue une vraie sécurité.

Les points clés à retenir

  • Les micro-entrepreneurs peuvent bénéficier d’indemnités journalières dès le 4ᵉ jour d’arrêt maladie.
  • Il faut être affilié depuis au moins un an et avoir un revenu minimum déclaré.
  • Le montant dépend du revenu moyen et reste plafonné.
  • La durée d’indemnisation varie selon le régime et la gravité de la maladie.
  • Les accidents de travail ne sont pas automatiquement couverts.
  • Une assurance complémentaire peut sécuriser ses revenus et apporter un vrai filet de sécurité.

Micro entrepreneurs : anticipez !

Un arrêt maladie pour un micro-entrepreneur n’a pas les mêmes conséquences que pour un salarié. Le système d’indemnisation existe, mais il est limité et souvent insuffisant. Mieux vaut donc anticiper, vérifier ses droits et, si possible, renforcer sa protection avec une assurance complémentaire. Travailler à son compte apporte liberté et autonomie, mais cela implique aussi de penser à sa propre sécurité financière en cas de coup dur.