La mesure de l’activité économique

Partager

Au niveau d’un pays, il est nécessaire de disposer d’un indicateur synthétique appelé « agrégat » mesurant la valeur annuelle du flux de richesses créées par tous les agents.

france-reprise-investissement-entreprises-economie

La mesure de la production

L’activité économique permet la création de biens et de services destinés à la consommation et à l’investissement.

La mesure de la production d’une économie s’obtient en additionnant les richesses créées, c’est-à-dire la valeur ajoutée par chacun des agents lors de l’activité de production.

VA = production – consommations intermédiaires(matières premières et produits semi-finis)

La somme des VA réalisées par tous les agents de la nation permet d’évaluer le PIB, Produit intérieur brut. Il est dit brut dans la mesure où l’amortissement? des biens d’équipement n’est pas pris en compte dans son évaluation, en effet les critères pour déterminer l’obsolescence? d’un bien ne sont pas les mêmes suivant les pays.

Amortissement

On ajoute la TVA et les droits de douane à la somme des VA pour évaluer le PIB car il s’agit de la production vendue au prix du marché, c’est-à-dire taxes incluses.

PIB = somme des VA(valeurs ajoutées) + TVA + droits de douane.

Le PIB est le produit intérieur brut : c’est la somme de toutes les productions réalisées sur le territoire national, y compris les productions effectuées par des entreprises étrangères.
Pour évaluer plus précisément ce qui est produit par la nation,
on utilise le PNB, produit national brut.

PNB = Somme des VA sur le territoire national + revenus des entreprises françaises situées à l’étranger – revenus des entreprises étrangères situées en France.

En effet les entreprises françaises situées à l’étranger envoient leurs revenus(bénéfice non distribué) à la maison mère située en France. Et inversement pour les entreprises étrangères situées en France.

Ainsi, il n’est pas logique d’évaluer le « PIB par habitant » puisque le terme habitant renvoie aux membres d’une nation précise. La notion de PNB est donc ici appropriée. Ceci est à retenir car la notion de PNB/habitant est prise en compte dans l’IDH, Indicateur de développement humain, notion approfondie en terminale.

Si le PIB sert le plus souvent de référence, c’est qu’il est plus simple d’enregistrer tout ce qui est produit sur un territoire donné. En bref, le PNB est une donnée plus logique mais on ne dispose parfois que du PIB.

Le PIB est le produit intérieur brut : il est dit brut car il évalue la richesse créée(la production vendue) sans tenir compte de l’usure(l’obsolescence) des biens d’équipement utilisés pour produire. En effet, la mesure de cette obsolescence dépend tellement des pays producteurs qu’il valait mieux ne pas tenter de l’évaluer. Cette obsolescence a évidemment une incidence sur la qualité des biens produits mais le PIB ne prend pas cette donnée en compte.

La création de valeur ajoutée permet la distribution de revenus, on a donc :

PIB = somme des revenus

VA = PIB – CI

VA : Revenus des salariés, de l’Etat, des Etablissements financiers, de l’entreprise
CI : Revenus des fournisseurs

CI = consommations intermédiaires (matières premières et produits semi-finis)

Si les CI représentent des revenus pour ceux qui les vendent(les fournisseurs), il est normal de les inclure dans le PIB, mais la VA ne peut inclure les CI puisque les entrepreneurs sont obligés d’acheter des CI pour produire(leur rôle consiste en effet à les transformer).

La VA permet la distribution de revenus entre :

– les salariés (salaires)

– l’Etat (cotisations et impôts)

– les institutions financières (remboursement des capitaux empruntés)

– les actionnaires (bénéfice distribué : dividendes)

– l’entreprise (amortissement + bénéfice non distribué)

Lorsque l’entreprise a payé les salariés et versé ce qu’elle doit à l’Etat, il lui reste l’EBE, excédent brut d’exploitation, qui lui permet de financer le reste :

– le remboursement des capitaux qu’elle a emprunté
– le dividende qu’elle distribue aux actionnaires
– la dotation aux provisions (en cas de mauvaise conjoncture) et aux amortissements (somme mise de coté chaque année pour prévoir le remplacement des équipements usés ou obsolètes)
– et enfin le bénéfice non distribué.

EBE = VA – (masse salariale + impôt lié à la production)

La part réservée à l’entreprise, amortissement et bénéfice non distribué, est appelée MBA, marge brute d’autofinancement, car elle permet à l’entreprise de financer elle-même une partie de ses investissements.

MBA = dotation aux provisions et aux amortissements + bénéfice non distribué

Une part de la richesse créée est prélevée par l’Etat (ce sont les PO : Prélèvements Obligatoires) pour permettre aux administrations publiques de verser les prestations sociales (allocations chômage, familiales, vieillesse, maladie, accidents du travail) et de financer les dépenses de l’Etat.
Au niveau d’un ménage, les PO sont soustraits au revenu brut.


Revenu disponible
= revenus primaires (revenus du travail et revenus du capital) + prestations sociales – Prélèvements Obligatoires (impôts + cotisations)

Le taux de variation du PIB d’une année sur l’autre sert à mesurer la croissance économique d’une nation, et à la comparer avec d’autres, ce qui permet de prévoir les conséquences d’une croissance plus ou moins importante, voire d’une stagnation.

Toutefois le PIB est un indicateur imparfait.

En effet, il ne prend en compte ni les effets négatifs de la croissance, ni l’économie souterraine. D’autres outils, comme l’IDH, Indicateur de développement humain, semblent mieux à même de renseigner sur les véritables conditions d’existence d’une population

IDH : indicateur combinant :

– l’espérance de vie d’une population,
– son niveau d’alphabétisation (ou niveau d’instruction), et
– le PNB par habitant.