Les acteurs de l’activité économique

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Les acteurs et leurs fonctions économiques : Le circuit économique met en relation différents acteurs, dits agents, de l’activité économique, dans le contexte d’une économie marchande, dite économie de marché.

La Comptabilité nationale leur attribue une appellation spécifique : les secteurs institutionnels, dits aussi unités institutionnelles.

Economie de marché : économie dans laquelle les individus offrent ou demandent des biens et services librement sans autre contrainte que celle du respect de la concurrence.

Ces secteurs institutionnels sont au nombre de six :

Les ménages

Entité qui comprend une ou plusieurs personnes occupant la même résidence principale, n’ayant pas forcément de liens familiaux.

Fonctions : consommation finale de biens et services. Ils peuvent également, en tant qu’entrepreneurs individuels, produire des biens et des services.

Ressources : revenus d’activité et revenus de transfert(revenus sociaux).

Les sociétés et quasi sociétés non financières

On distingue :

– les sociétés dont le capital appartient à des personnes privées ;
– les quasi sociétés non financières dont le capital appartient entièrement ou en majorité à l’Etat.

Fonctions : produire des biens et des services marchands, c’est-à-dire vendus aux prix du marché.

Ressources : la valeur ajoutée qu’elles produisent.

Les administrations publiques

L’Etat, c’est-à-dire l’administration en général

– les collectivités locales
– les organismes de sécurité sociale.

Fonctions : production de services marchands destinés à la collectivité.

Ressources : prélèvements obligatoires(impôts + cotisations sociales).

Les administrations privées

C’est à dire les institutions telles que syndicats, associations, communautés religieuses, partis politiques, etc.

Fonctions : produire des services non marchands réservés à des groupes particuliers de ménages.

Ressources
: contributions volontaires de leurs membres.

Les institutions financières

Ce sont les organismes financiers tels que la Banque de France, et les banques dites de second rang : BNP PARIBAS, SG, LCL, etc.

Fonctions : financer l’économie.

Ressources : épargne collectée, emprunts contractés sur les marchés de capitaux, monnaie créée à partir de la confiance accordée aux emprunteurs.

Les entreprises d’assurance

Elles indemnisent les assurés à la suite d’un sinistre.

Fonctions : indemniser leurs assurés à la suite d’un sinistre.

Ressources : primes prévues dans les contrats souscrits.

La Comptabilité nationale ajoute à ces secteurs institutionnels le Reste du monde dans la mesure où l’économie française est une économie largement ouverte sur l’extérieur.

Les relations entre agents économiques et le circuit économique

On peut décrire et expliquer le fonctionnement de l’économie en privilégiant le comportement de chaque agent (producteur, consommateur, etc.) : c’est l’optique microéconomique, mais on peut aussi, selon l’expression de J.M. Keynes (1883-1946), considérer le fonctionnement du système économique pris dans son ensemble : c’est l’optique macroéconomique.

C’est celle choisie par la Comptabilité nationale qui propose un modèle simplifié de la réalité fournissant un cadre cohérent pour chiffrer l’ensemble des activités et analyser les interdépendances entre agents économiques.

La réalité économique peut être ainsi décrite comme la circulation entre les agents(ou secteurs institutionnels) de trois grands flux :

la production de biens et services : sa composante marchande résulte de l’activité des entreprises, elle constitue l’offre vendue sur un marché et répond à une demande solvable. Sa composante non marchande est constituée pour l’essentiel de services collectifs gratuits ou vendus à un prix inférieur à la moitié de leur coût de production.

La distribution de revenus :

– les revenus dits « primaires » qui sont distribués aux agents associés à la production (en contrepartie de leur travail : les salariés, ou de leur capital : les actionnaires, les sociétés financières prêteuses)

– les revenus dits « de transfert » qui sont redistribués en prestation sociales par les administrations publiques après prélèvement par impôts et cotisations sociales sur les revenus primaires.

La dépense des revenus, c’est-à-dire l’utilisation du revenu disponible comme demande pour la consommation ou l’investissement.

La Comptabilité nationale prend également en compte les relations des agents nationaux avec le Reste du monde et évalue les échanges extérieurs ce qui permet de chiffrer leur croissance et de les comparer avec ceux des autres pays.