La Comptabilité nationale enregistre les échanges de biens et services effectués avec le Reste du monde au cours d’une année. On obtient ainsi la balance des transactions courantes.
Balance des transactions courantes
Elle s’obtient en ajoutant :
La balance commerciale qui mesure les échanges de biens, c’est-à-dire les exportations et les importations de marchandises
+ La balance des invisibles qui mesure : les échanges de services(transports, assurances, échanges de technologies, intérêts et dividendes des capitaux placés à l’étranger, voyages, etc.) et les autres transferts : transferts d’économies des travailleurs étrangers, aides publique et privée aux pays en voie de développement(dits PVD ou PED).
Le fait de comptabiliser les échanges de biens et services permet de connaître la part de ce qui est échangé avec le Reste du monde dans ce qui est produit dans le pays concerné. Cette part est dénommée « taux d’ouverture ».
Taux d’ouverture = (X(exportations) + M(importations) / 2) / PIB x 100
Le solde de la balance des transactions courantes permet aussi de mesurer le degré de compétitivité de l’appareil productif : un solde positif(excédentaire) traduit généralement une bonne compétitivité, à l’inverse d’un solde négatif(déficitaire). Effectivement, si on exporte moins qu’on importe, cela peut signifier que nos produits ne sont pas assez compétitifs.
Pour apprécier l’importance relative du solde, on se sert du taux de couverture :
Taux de couverture = X / M x 100
Une ouverture croissante sur l’extérieur
Avec des échanges extérieurs qui représentent plus de 26% du PIB, la France est un pays fortement ouvert.
Cette ouverture, certes indispensable, est également contraignante au niveau des exportations comme à celui des importations.
La France doit en effet tenir compte de :
– l’évolution des prix et de la qualité des biens et services importés ;
– la concurrence étrangère vis à vis des biens et services qu’elle exporte.
Elle est donc très concernée par l’évolution de la conjoncture internationale.
Après de nombreuses années de déficit, consécutif aux chocs pétroliers et à une perte de la compétitivité « prix » mais aussi « hors prix »(qualité), la balance commerciale est redevenue excédentaire en 1992, tout comme la balance courante, dite aussi balance des transactions courantes(qui regroupe la balance commerciale et la balance des invisibles).
La balance courante est fortement influencée par les échanges de marchandises qui représentent environ 80% du total des échanges. Ces échanges sont très largement tournés vers l’Union européenne et traduisent les choix d’une intégration économique qui s’est renforcée dans les années 90 avec la naissance de l’Union économique et monétaire et de l’euro.