La Concentration des Entreprises

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Dans la réalité des marchés, la concurrence parfaite fait figure d’exception, la concurrence imparfaite étant la règle.

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Le processus de concurrence est fondamentalement instable car les entreprises cherchent à se protéger des concurrents et à dominer le marché. En conséquence, on assiste à une concentration des entreprises.

Dans la plupart des branches industrielles, on observe qu’un petit nombre de firmes se partage le marché.

La concentration des entreprises

Le processus de concentration

La concentration économique et financière des entreprises est le processus qui permet à un nombre de plus en plus restreint d’entreprises de grande taille d’alimenter une part importante des marchés.

Il existe différents types de concentration :

– la concentration verticale permet à une entreprise de contrôler, en amont, ses fournisseurs, et, en aval, les circuits de distribution de ses produits

– la concentration horizontale, par achat d’entreprises semblables, permet d’obtenir des économies d’échelle et d’augmenter la part de marché de l’entreprise

– la concentration conglomérale englobe dans un même groupe des entreprises n’ayant aucune liaison technique. Elle vise, à travers cette diversification, à répartir les risques sur des marchés différents.

Les formes de concentration

– Le monopole : un producteur, beaucoup d’acheteurs. Ex: EDF.

– l’oligopole : quelques producteurs, beaucoup d’acheteurs. Ex: Renault, Peugeot et quelques firmes étrangères forment un oligopole en France sur le marché de l’automobile.

– le monopsone : un petit nombre de producteurs, un seul acheteur. Ex: la SEITA en France est le seul débouché pour les producteurs de tabac. Le marché du tabac brut est donc un monopsone.

– l’oligopsone : un très grand nombre de producteurs, un petit nombre d’acheteurs.

Ex : les centrales d’achat des magasins à grande surface imposent souvent leurs prix aux PME qui les approvisionnent. Les centrales d’achat forment un oligopsone.

Les caractéristiques d’un marché de concurrence pure et parfaite face à la réalité

La difficulté d’entrée sur le marché

Les facteurs de production ne peuvent pas entrer sur les marchés réels ou en sortir sans entrave, ainsi :

– pour entrer sur certains marchés de biens, les entreprises doivent faire d’énormes investissements, que seuls les plus grands groupes peuvent acquitter

– le marché du travail n’est pas fluide. Les travailleurs se sont coalisés en syndicats qui négocient en leur nom les conventions collectives fixant les salaires et les conditions de travail.

Dans ce rôle, les syndicats sont assimilables à des monopoles ou oligopoles qui vendent la force de travail aux entreprises et font pression sur l’État pour qu’il adopte des dispositions favorables aux travailleurs.

La différenciation des produits

L’une des conditions de la CPP est l’homogénéité des produits. Or les entreprises s’efforcent généralement de se différencier de leurs concurrentes en utilisant toutes les techniques juridiques, commerciales et industrielles à leur disposition : dépôt de marques, publicité, “look” du produit, techniques de vente.

L’opacité des marchés

La transparence suppose la parfaite circulation de l’information sur les conditions des marchés. Or, malgré les techniques de communication et de télécommunication, l’information coûte cher et demande du temps. Le plus souvent, les agents économiques se contentent d’une information partielle, le marché leur est donc plus ou moins opaque.

L’immobilité des facteurs

Un travailleur éprouve des difficultés à changer de qualification pour se reconvertir dans une autre branche. Les facteurs de production sont à ce titre relativement peu mobiles quoique des progrès soient réalisés au niveau de la formation continue.

Ainsi les conditions des marchés réels s’éloignent des conditions de la CPP : la plupart des marchés sont imparfaits.