Organisations et Institutions du Marché

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Les organisations et institutions au service du marché sont les institutions politiques et les institutions corporatives.

organisation

Les institutions politiques

Au niveau national :

– Les communes organisent les marchés locaux en imposant le respect des arrêtés municipaux concernant le calendrier et les horaires des foires et des marchés, l’hygiène et la sécurité publique des activités commerciales, les opérations commerciales exceptionnelles (soldes), etc.

– Les régions (via le Conseil régional) et les départements (via le Conseil général) participent activement à la vie économique et sociale en encourageant notamment l’activité productive par des infrastructures adaptées.

– L’État a élaboré peu à peu une législation considérable concernant le droit commercial, que les tribunaux civils et les tribunaux de commerce font respecter sur le territoire national.

Par ailleurs, l’État intervient fréquemment en accord avec les professionnels pour réguler certains marchés (ex : subventions aux comités de pêche pour retirer du marché et stocker le poisson excédentaire, qui fait baisser excessivement les cours).

Au niveau international :

– des organismes tels que la Commission de Bruxelles, sont une source de droit importante pour le fonctionnement des marchés des pays membres de l’Union européenne ;

– des organismes à vocation mondiale comme l’OMC (organisation mondiale du commerce) définissent les pratiques du commerce international.

Les institutions corporatives

Au moyen Âge déjà, et jusqu’à la révolution, les corporations de métiers réglementaient le marché en fixant les prix, les quantités et la qualité des différentes marchandises.

Malgré l’abolition des corporations en 1791 (décret d’Allarde confirmé par la loi Le Chapelier), l’auto-organisation de certaines activités subsiste à l’époque contemporaine : dans certaines professions, il existe des “ordres”(ordre des médecins, des avocats, des pharmaciens), qui élaborent avec les pouvoirs publics des conditions d’exercice, des règles de bonne conduite(règles “déontologiques”).

La COB désormais AMF (Autorité des Marchés Financiers) surveille le fonctionnement de la Bourse de Paris.

Les Chambres de commerce et d’industrie ainsi que les chambres de métiers exercent un rôle d’orientation et de conseil, de contrôle, de formation professionnelle, d’aide à la commercialisation des produits.

L’économie de marché

Elle est basée non seulement sur la confrontation de l’Offre et de la Demande mais aussi sur la confrontation de diverses organisations

Les marchés sont constitués d’organisations interactives : les entreprises. Chaque entreprise a une stratégie spécifique pour maximiser son profit, mais aussi pour limiter la concurrence des autres firmes, étendre son propre marché, limiter ses coûts d’approvisionnement, maîtriser les circuits de distribution de ses produits.

Les entreprises nouent donc des alliances, concluent des accords de long terme sur les prix et les quantités, de telle sorte qu’on s’éloigne notablement de l’image simpliste du marché où s’affrontent les Demandes et les Offres agrégées (additionnées) de multiples acheteurs et firmes vendeuses.

Par leur organisation collective, les entreprises modifient donc le fonctionnement spontané du marché.

De plus, le rôle du marché (en tant qu’échange libre) est limité par les stratégies des entreprises, qui n’utilisent pas « les mécanismes du marché » pour fonctionner. Entre les établissements et les filiales d’une entreprise, notamment multinationale, les prix de transfert sont généralement préférés aux prix de marché(jugés trop incertains puisqu’ils fluctuent en fonction de l’offre et de la demande).

Prix de transfert : prix d’achat et de vente de biens et services entre les nombreuses filiales de la firme situées dans des pays différents.