Les transformations de la population active

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De 1901 à 1962, la France connaît une longue stagnation de la population active autour de 20 millions de personnes.

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Depuis 1962, une très forte hausse de plus de 4 millions d’actifs s’est produite due à :

– l’évolution démographique : baby boom de l’après guerre ;
– l’appel à l’immigration étrangère pour compenser l’insuffisance de la MO(main d’œuvre) ;
– l’augmentation du taux d’activité des femmes ;
– la fin de la guerre d’Algérie qui a provoqué, en 62 et 63, l’arrivée de 1,8 millions de rapatriés dont 600 000 actifs.

Dans la période récente, deux facteurs ont au contraire freiné la hausse du nombre des actifs :

– le prolongement de la scolarité : 14,6 millions de ménages(au sens de l’INSEE) sont élèves ou étudiants, soit 25,5 % de la population française actuelle.
-l’avancement de l’âge de la retraite à 60 ans : 10,6 millions de ménages sont à la retraite, soit 18,5% de la population française.
– Perspectives d’avenir : les démographes prévoient une baisse de la population active à partir de 2005-2010 : en effet, la fécondité a régressé entre 1972 et 2000 puisqu’elle n’assurait plus le renouvellement des générations(2,1 par ménage), l’indice de fécondité n’atteignant qu’1,7. Depuis 2000, il a remonté et atteint actuellement 1,89.

La salarisation de la population active

A l’origine de la montée en puissance de la salarisation de la population active, on trouve d’abord :

– la forte diminution des actifs agricoles
– la baisse du nombre des indépendants(petits artisans ou petits commerçants), catégories fortement affectées par les transformations des modes de production et de consommation :
– intégration progressive dans une économie de marché pour les uns(avec la mécanisation de l’agriculture et l’extension des exploitations) ;
– distribution de masse pour les autres(développement des grandes surfaces).

Dans les deux cas, l’essentiel de la diminution des actifs provient des départs à la retraite non compensée par une reprise des générations plus jeunes.
Ce phénomène s’accélère pendant les années 1960 avec l’ouverture de l’économie française à la concurrence internationale qui oblige à d’importants efforts de rationalisation.

Par ailleurs la condition salariale est devenue enviable avec la création de la Sécurité sociale en 1945. La Sécu garantit les salariés contre les conséquences financières de la maladie et l’incapacité de travailler dans ses vieux jours.

Le statut de salarié est devenu alors un gage de sûreté alors qu’il avait été historiquement un facteur de dépendance et de précarité.