Du contrat social à la participation active des citoyens : La citoyenneté est basée sur un contrat social stipulant que les individus sont des citoyens dotés de droits (droits civils, politiques et sociaux) et de devoirs (respect des lois).
Pour exister, la citoyenneté doit susciter l’adhésion des individus et s’exprimer par une participation active et le respect d’autrui : sans civisme (respect des lois), sans un minimum de civilité (respect des usages), la citoyenneté n’existe pas.
La participation active s’effectue au niveau politique au moment du vote.
La France est une démocratie représentative, au sens où le peuple désigne grâce à l’élection (c’est-à-dire au choix effectué par les citoyens à la pluralité des voix) des représentants qui gouvernent en son nom.
Pour prémunir les gouvernés contre le risque d’arbitraire que constitue une autorité unique, les représentants élus sont soumis au principe de séparation des pouvoirs, énoncé en son temps par Montesquieu.
Arbitraire : autorité sans contestation possible.
On distingue ainsi trois sphères de pouvoir, qui correspondent aux trois fonctions de l’Etat :
– Le pouvoir législatif, c’est-à-dire pouvoir de faire la loi, détenu en France par le Parlement (Assemblée nationale et Sénat)
– Le pouvoir exécutif, c’est-à-dire le pouvoir de faire exécuter la loi, détenu en France par le Gouvernement et le Président de la République
– Le pouvoir judiciaire, c’est-à-dire le pouvoir de juger et sanctionner ceux qui ont enfreint la loi, détenu par les juges.
Ces trois pouvoirs sont relativement indépendants les uns des autres afin d’assurer le libre jeu de la démocratie, cependant celle-ci passe également par la participation active des citoyens au moment des élections, or cette participation diminue, ce qui remet en question la confiance accordée à la représentation politique.
D’une participation électorale en crise à d’autres formes de participation
De nos jours, bien que la démocratie repose sur l’idéal du citoyen actif, chaque bilan post-électoral est l’occasion de déplorer l’importance croissante de l’abstention.
Manque d’intérêt pour la chose publique, dépolitisation, méfiance envers les élus, déclin du militantisme sont les raisons le plus souvent invoquées ; la croyance en la légitimité de l’Etat s’émoussant, la citoyenneté traditionnelle s’affaiblirait et les individus se replierait sur la sphère privée.
Cependant, si les individus paraissent de moins en moins mobilisés par les échéances électorales et les partis politiques, cela ne signifie pas pour autant qu’ils se désintéressent de la chose publique, qu’ils refusent de s’engager.
Avec le développement des associations souvent transnationales et la prise en compte de certaines modalités de participation politique protestataire (manifestation, pétition) une nouvelle forme d’engagement se dessine : plus ponctuel, plus souples, plus indépendant des appareils traditionnels, moins institutionnel que ne le sont les partis et les syndicats