L’institution Familiale

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La famille est une institution sociale. En sciences sociales, la définition de la famille varie selon l’approche retenue : pour les statisticiens et d’après le sens courant, la famille est un ensemble de personnes unies par un lien de parenté, qu’il soit de filiation ou d’alliance. Pour les anthropologues (anthropologie : ensemble des sciences qui étudient l’homme en société), la famille a un fondement social. Dans la mesure où sa structure et son fonctionnement obéissent à un ensemble de règles sociales, elle constitue une institution.

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L’institution familiale prend sa forme dans le mariage par lequel la société impose des règles :

– la première d’entre elles est la prohibition de l’inceste qui interdit l’union sexuelle entre parents proches ;
– la deuxième est la règle d’exogamie qui prescrit de chercher un conjoint hors de son propre groupe familial. Cette obligation de nouer des liens avec des personnes d’autres groupes fonde la société et tend à établir une coexistence pacifique propice à la perpétuation de la société.

– Ménage : ensemble des occupants d’une résidence principale, qu’ils aient ou non des liens de parenté. Un ménage, au sens de l’INSEE, Institut national des statistiques et des études économiques, peut ne comprendre qu’une seule personne.

La parenté est l’ensemble des liens de consanguinité et d’alliance basés sur le mariage, conçus, organisés et vécus par une société. La notion de parenté varie suivant les sociétés :

– dans les sociétés dites tribales, les liens entre les membres sont généralement très forts et marquent tous les rapports sociaux entre les individus ;
– par contre, dans les pays dits industrialisés, centrés sur la famille conjugale(père, mère, enfants), les rapports familiaux se distendent, la conscience d’appartenir à une même parentèle se dilue et le sentiment de solidarité s’affaiblit rapidement.

La Filiation est le lien de parenté unissant l’enfant à son père, à sa mère. Suivant les groupes sociaux, la filiation passe par le seul père, elle est dite alors patrilinéaire, ou par la seule mère, elle est dite alors matrilinéaire. Ailleurs, la filiation peut être transmise indifféremment par l’un ou par l’autre, elle est alors indifférenciée. C’est le cas de la France.

La diversité des structures familiales :

– la famille dite “ nucléaire ”(de nucleus : noyau) : famille conjugale constituée du père, de la mère et des enfants ; c’est le cas de la plupart des familles de nos jours.
– la famille dite “ étendue ”(ou “ élargie ”) : plus de deux générations vivent sous le même toit. C’est la famille “ patriarcale ” dite de souche. L’autorité est exercée par le plus ancien. Cette structure prévalait dans la France essentiellement paysanne d’autrefois.

Les règles d’alliance matrimoniale :

– suivant le nombre de conjoints :
– monogamie : un seul conjoint ;
– polygamie : plusieurs conjoints.
– polyandrie : une femme a plusieurs époux ;
– polyginie : un homme a plusieurs épouses.

D’après les principes de base de la société qui orientent le choix du conjoint :

– exogamie : choix du conjoint en dehors du groupe social auquel il appartient, dû à la nécessité de nouer des relations d’alliance entre les divers groupes sociaux qui composent la société ;
– endogamie : mariages à l’intérieur d’un groupe social particulier, dû à la nécessité de maintenir l’unité des groupes sociaux et de la société elle-même ;
– homogamie : fait d’épouser son semblable sur le plan géographique ou sur le plan social.

Si les conjoints ne se rencontrent plus dans les mêmes circonstances qu’autrefois, ils continuent fréquemment d’appartenir à des milieux sociaux semblables ou proches : on parle ici d’homogamie sociale. Bien que les mariages arrangés et le contrôle des familles se soient largement effacés, les différences qui demeurent entre groupes sociaux(lieux fréquentés, loisirs pratiqués, goûts inculqués) engendrent toujours une importante tendance aux unions homogames.