Les encours investis au sein des contrats d’assurance vie représentent près de 1800 milliards d’euros. Ce chiffre permet d’affirmer que l’assurance vie est le placement financier préféré des Français. On compte environ 48 millions de contrats ouverts en France. L’encours moyen des contrats est un peu inférieur à 40 000 euros. Cette moyenne cache de grandes disparités puisque les ménages aisés détiennent souvent plusieurs centaines de milliers d’euros en assurance vie. Le succès de ce dispositif d’épargne s’explique en raison de son fonctionnement très accommodant et de l’accès à un grand choix de supports d’investissement, en particulier avec les contrats d’assurance vie en architecture ouverte.
Mais tous les contrats d’assurance vie n’offrent pas les mêmes prestations, que ce soit en termes de frais, de supports accessibles, et de services. Dans cet article, nous revenons sur les points clefs à ne pas négliger lorsque l’on réalise un comparatif d’assurance vie. Prendre le temps de bien choisir son contrat permet d’améliorer sensiblement la performance de son épargne. À la clef, ce sont plusieurs milliers d’euros de gains supplémentaires sur un horizon d’investissement de plusieurs années.
Les frais associés au contrat d’assurance vie
Les épargnants ayant eu l’occasion de consulter les conditions tarifaires des contrats d’assurance vie proposés par leur banque de détail le savent : les frais de versement représentent parfois un pourcentage non négligeable de l’encours investi sur le contrat (ces frais sur versement atteignent près de 5 % dans certains établissements). Pourtant, il existe des contrats d’assurance vie sans frais de versement. Les contrats les plus intéressants de ce point de vue sont généralement proposés par des banques en ligne, des courtiers spécialisés voire des mutuelles.
Au cours de la vie du contrat, l’assurance vie supporte des frais de gestion annuels sur les fonds euros et sur les unités de compte. Ces frais de gestion vont du simple au double ! À titre indicatif, les contrats les plus intéressants ne prélèvent que 0,50 % de frais de gestion sur les unités de compte. Le calcul est trivial mais mérite d’être posé : 0,50 % versus 0,90 % de frais, au bout de 10 ans, cela représente un écart de plus de 4 % sur la valorisation de l’encours.
L’offre de supports financiers
La majorité des assurances vie est du type multisupport. Ainsi, l’épargnant dispose de la liberté d’investir son capital sur des fonds euros ou des supports en unités de compte. Les fonds euros sont des placements sans risque (l’assureur offre une garantie sur le capital investi) très populaires puisqu’ils représentent les trois quarts des encours investis en assurance vie. Les fonds euros délivrent des performances relativement faibles, c’est la raison pour laquelle les épargnants se tournent vers d’autres supports en unités de compte.
Les meilleures assurances vie donnent accès à plusieurs centaines de supports en unités de compte. Certains établissements restreignent l’accès à des supports maisons (des fonds gérés par les filiales de la maison mère de l’établissement). Les épargnants devraient privilégier des contrats en architecture ouverte, lesquels ne sont pas cantonnés aux placements maisons et donc permettent d’investir dans un choix beaucoup plus vaste de fonds d’investissement.
Les épargnants ne doivent pas seulement regarder la quantité de supports accessibles mais également la qualité de ces derniers. Les unités de compte permettent d’investir sur des fonds diversifiés, des fonds d’investissement, des fonds obligataires, des fonds monétaires, et des supports immobiliers tels que des SCPI ou des OPCI. En matière de supports immobiliers, tous les contrats ne reversent pas 100 % des bénéfices générés par les sociétés foncières, certains contrats n’en reversent que 85 %. Les épargnants doivent donc être attentifs à ce genre de détail avant de souscrire une assurance vie. De la même façon, certains contrats prélèvent des frais au moment de l’achat de certains fonds en unités de compte, il convient de bien comparer les offres.
Les services de gestion pilotée
La gestion d’une assurance vie multisupport n’est pas chose aisée pour bon nombre d’épargnants. La gestion est d’autant plus complexe que le contrat donne accès à un grand nombre de supports. L’épargnant ne sait alors pas comment allouer son capital. C’est la raison pour laquelle certains souscripteurs d’assurances vie optent pour un mode de gestion pilotée de leur contrat.
La gestion pilotée est un service optionnel et payant. Elle permet à l’épargnant de déléguer la gestion du contrat et en particulier l’allocation du capital sur les différents supports. Les gestionnaires définissent un profil d’allocation en adéquation avec les projets financiers du client. C’est seulement après avoir défini le profil du client et avoir cerné ses objectifs que le gestionnaire alloue le capital.
Pour savoir si le service de gestion pilotée proposé au sein d’une assurance vie est intéressant, les épargnants peuvent consulter l’historique de performance des différents profils d’allocation proposés et les comparer à ceux de la concurrence. Les bonnes gestions pilotées s’appuient souvent sur des fonds indiciels. Ces fonds peu chargés en frais délivrent de bonnes performances, de nombreuses Fintech ont d’ailleurs lancé des offres de gestion pilotée reposant sur un panier de fonds indiciels.
En conclusion, avant de souscrire une assurance vie, l’épargnant doit définir ses besoins et déterminer les caractéristiques importantes au regard de son projet financier (gestion pilotée ou gestion libre, présence de fonds performants, etc.). Il existe différents comparateurs d’assurances vie sur internet, les internautes peuvent généralement y retrouver les caractéristiques importantes citées dans cet article.