Audit 2.0 : quand l’ESG s’invite au cœur des missions d’audit

person in blue jacket sitting on brown wooden chair near brown wooden table during daytime

Partager

Longtemps centrés sur la performance financière, les cabinets d’audit élargissent aujourd’hui leur terrain de jeu. Face à l’urgence climatique, aux exigences sociales grandissantes et à une gouvernance plus transparente, les critères ESG (Environnement, Social et Gouvernance) s’invitent désormais au cœur de leurs missions. Cette évolution, portée par une demande croissante des entreprises et des investisseurs, est aussi soutenue par un cadre réglementaire de plus en plus exigeant.

L’intégration obligatoire de l’ESG : une pression réglementaire accrue

Depuis quelque temps, les cabinets d’audit et de transaction services s’adaptent aux exigences de la directive sur la publication d’informations durables, la CSRD. Celle-ci oblige les entreprises à produire des rapports extra-financiers, incitant les firmes à intégrer les critères ESG lors de fusions ou d’acquisitions. Cette transformation n’est pas seulement légale : elle est aussi stratégique. En intégrant ces nouvelles variables dans leurs analyses, les cabinets accélèrent leur propre évolution et celle de leurs clients.

La réglementation offre aussi une opportunité aux auditeurs. Les pratiques ESG les poussent à revoir leurs approches traditionnelles, élargissant leurs compétences vers les enjeux du climat, de la biodiversité et de l’environnement. L’élément « E » devient central, dépassant souvent les autres facteurs dans les préoccupations des entreprises et des investisseurs. Les services d’audit financier doivent désormais inclure ces critères dans leur processus d’évaluation. Dans ce contexte, les services d’audit financier jouent un rôle important car ils doivent maintenant inclure ces nouveaux critères d’évaluation dans leur processus.

Recrutement ciblé et diversification des talents

Les cabinets renforcent leurs équipes avec un recrutement diversifié, attirant des profils spécialisés en développement durable. L’embauche ne se limite plus aux comptables ou financiers traditionnels ; de nouveaux rôles émergent, comme des juristes, des ingénieurs environnementaux et des experts en conformité. Ces profils permettent de former des équipes pluridisciplinaires pour relever les défis modernes.

L’intégration de ces compétences offre des perspectives uniques. Par exemple, des ingénieurs capables d’évaluer les impacts carbone permettent de formuler des recommandations précises, tandis que des experts législatifs guident les entreprises à travers des réglementations de plus en plus complexes. Ce melting-pot de savoirs permet aux cabinets d’offrir une expertise innovante, en phase avec les normes éthiques mondiales.

Pôles dédiés ESG : un impératif stratégique pour les grands cabinets

La volonté de structurer des pôles spécifiques autour de l’ESG n’est pas uniquement motivée par la nécessité de conformer aux exigences réglementaires. Certaines de ces entreprises ont choisi de distinguer nettement les missions d’audit des services de conseil. Tandis que d’autres optent pour une interdépendance qui stimule autant synergie qu’innovation.

Considérons-en un exemple : établir deux segments – l’un spécialisé dans les vérifications ESG pendant les transactions commerciales, l’autre concentré sur l’élaboration de stratégies durables. Une partie de cet effort doit nécessairement se focaliser sur le renforcement des capacités, avec comme objectif une augmentation substantielle du nombre de spécialistes censés croître d’ici 2025.

Perspectives de carrière et formation continue

L’évolution des enjeux ESG redéfinit les parcours professionnels. Pour de nombreux consultants, intégrer un cabinet spécialisé marque le début d’une carrière enrichissante. L’expérience en audit et analyse extra-financière ajoute de la valeur au CV et permet de se tourner vers des rôles stratégiques en entreprise. Une bonne maîtrise des dynamiques M&A et de l’écosystème ESG offre également des atouts pour réussir dans la gestion d’actifs.

Comprendre les réalités des PME et entreprises intermédiaires est une autre dimension clé de cet apprentissage. Adapter son discours en fonction de l’interlocuteur devient nécessaire pour transmettre efficacement les engagements ESG et répondre aux attentes croissantes en matière d’éthique.