Les mass media et leur influence sur l’opinion : On appelle mass media ou moyens de communication de masse l’ensemble des techniques contemporaines(presse, radio, TV, cinéma, affichage…) qui permettent à un acteur social de s’adresser à un public très nombreux.
Le pouvoir des mass media
– les mass media présentent des spécificités :
– le message est à sens unique de l’émetteur au récepteur ;
– le message est simplifié pour des raisons techniques et du fait du large public visé;
– il fait appel aux stéréotypes(expression ou opinion toute faite, sans aucune originalité) ;
– il fait appel aux émotions pour recueillir l’adhésion du public ;
– il s’adresse paradoxalement à des individus souvent isolés.
Mass media et opinion
Informer, c’est choisir : les médias disposent d’une grande autonomie dans le choix des sujets à traiter. Ils accordent souvent la priorité à un événement plutôt qu’à un autre, des sujets importants peuvent rester ignorés du public faute de couverture médiatique(parce qu’ils n’auront pas été mentionnés pendant les nouvelles).
Orienter l’information, c’est parfois manipuler le public (développer telle ou telle information lui donne une importance qu’elle n’a pas forcément).
Les médias : un quatrième pouvoir ?
Dans les régimes autoritaires, les médias sont l’objet de toutes les attentions du pouvoir, qui veut exercer sur eux une mainmise.
En France, le pouvoir exécutif a exercé une tutelle sur les chaînes publiques jusqu’en 1982 où a été mise en place une autorité de contrôle de l’audiovisuel plus indépendante du pouvoir politique.
L’audiovisuel français avait été nationalisé après la Seconde Guerre mondiale en raison du pouvoir que les hommes politiques attribuent aux moyens de communication de masse.
Les révélations de la presse influencent indéniablement la vie politique : la démission du président américain Nixon en 1974 fut consécutive à la révélation par le Washington Post du scandale du Watergate.
Mais l’influence directe des médias doit être considérée d’une manière nuancée ?
Les moyens du contre pouvoir : des garde fous
Les médias ne forment pas un ensemble homogène comme le sont les trois autres pouvoirs constitutionnels : les organes de presse professent des opinions différentes.
Le pluralisme de l’information : les individus disposent d’une réelle liberté de choix entre une pluralité d’organes de presse.
L’esprit critique du public : l’élévation générale du niveau de connaissances dans les démocraties modernes favorise l’esprit critique. Le pluralisme y contribue également en suscitant interrogations et scepticisme.
Les médias sont le reflet de l’opinion publique : en France où la presse est traditionnellement une presse d’opinion, on trouve un éventail de journaux reflétant la diversité des opinions politiques -> les préférences de certains lecteurs vont au quotidien qui est un miroir de ce qu’ils pensent.
Les médias privées sont des entreprises commerciales, subordonnées à la loi du marché, elles doivent donc répondre à la demande de leurs clients.
La liberté de la presse s’exerce dans un cadre juridique strict : responsables des informations qu’ils publient, les médias peuvent être mis en cause devant les tribunaux. Ainsi, le Conseil constitutionnel contrôle l’impartialité de l’information politique en période électorale.
Au total, si l’on entend le pouvoir comme l’exercice de prérogatives constitutionnellement définies et protégées, les médias ne forment pas un véritable quatrième pouvoir.
En revanche, on peut affirmer que les médias détiennent une formidable influence sur l’opinion publique, même si elle est dispersée en une pluralité d’organes de presse, de radio, et de TV. Les médias sont donc un acteur essentiel de la régulation politique et sociale.
L’évolution des mass media
Concentration des moyens : les moyens de communication de masse sont marqués par la concentration économique qui conduit à la constitution de grands groupes multimédias.
Diversification des formes : cependant, simultanément s’opère une diversification dans les formes de communication(câble, satellite…), et une multiplication des programmes.