L’entreprise face au marché est à la recherche de la rentabilité : La concurrence pure et parfaite empêche l’entreprise d’agir sur le marché. Elle ne peut donc qu’en accepter les conditions et s’y adapter du mieux possible.
Le prix du produit qu’elle vend lui étant imposé par le marché, elle ne peut, pour augmenter son profit, qu’abaisser ses CP(coûts de production).
L’entreprise calcule ses coûts de production
– Les coûts globaux : coûts fixes et variables, coûts totaux
– coût fixe : dépense engagée par l’entreprise quelle que soit la quantité produite(local, achat et entretien du matériel, frais de gardiennage, impôt foncier, etc.)
– coût variable : le coût variable change avec la quantité produite; pour augmenter sa production, une entreprise devra payer plus d’heures de travail et acheter plus de MP, voire investir dans de nouvelles machines
– coût total : somme du coût fixe et du coût variable
– Les coûts unitaires
Un coût global ne donne pas d’indication sur le prix de revient du produit, il faut pour obtenir ce dernier calculer les coûts unitaires :
– coût moyen dit unitaire = coûts globaux / quantité produite
– coût marginal = coût de la dernière unité produite ; c’est le supplément de coût engendré par la production d’une unité supplémentaire.
L’entreprise détermine son optimum de production
L’entreprise doit déterminer quelle quantité produire pour obtenir son bénéfice maximum.
Elle dispose de deux données :
– le prix du marché pour un produit similaire
– le coût de production de ce produit dans son entreprise.
En fonction de ces deux données, elle va calculer le coût marginal, c’est-à-dire le coût de chaque unité supplémentaire, afin de pouvoir estimer jusqu’où il est intéressant pour elle de produire, dans la mesure où elle doit dégager un profit.
C’est tout l’intérêt du calcul du coût marginal, c’est-à-dire du coût du supplément de quantité produite. Le prix étant imposé par le marché, lorsque le coût marginal atteint le prix du marché (coût de production du supplément de quantité produite = prix du marché), il n’est pas intéressant de produire davantage -> dans un cadre de CPP, l’entreprise atteint son optimum pour une quantité produite lorsque son coût marginal est égal au prix du marché, c’est-à-dire quand Cm = Px.
L’entreprise cherche à diminuer son coût de production
Lorsque l’entreprise augmente la quantité produite, elle peut être obligée à un stade de sa production d’augmenter ses coûts fixes, c’est-à-dire son équipement : nouvelles machines, nouvelle organisation du travail, etc.
Ce nouvel équipement va peser sur son CP : l’entrepreneur devra calculer à quel moment la vente de la quantité supplémentaire produite lui permettra d’amortir ce coût supplémentaire et quand cet investissement deviendra rentable.
L’entreprise passe donc de façon discontinue d’une taille à une autre plus importante en fonction de l’augmentation de ses coûts fixes : on dit qu’elle augmente son échelle de production.
Échelle de production; économie d’échelle ; déséconomie d’échelle ; rendement d’échelle
Échelle de production : mesure des différentes étapes de production.
Économie d’échelle : baisse du coût moyen de production.
Il y a économie d’échelle dans la mesure où l’augmentation de la production permet de répartir les coûts fixes sur davantage d’unités produites, ce qui réduit le coût de chaque unité(dans l’hypothèse, bien sûr, où les coûts fixes ne changent pas ; il n’est pas nécessaire pour produire davantage d’acheter une nouvelle machine, il suffit d’utiliser plus longtemps le matériel existant, dans la mesure où c’est possible).
Facteurs provoquant ces économies d’échelle :
– l’augmentation de la taille de l’entreprise : les équipements plus nombreux permettent d’utiliser plus efficacement le travail, dont la productivité augmente
– l’entreprise est devenue plus importante -> elle peut se permettre d’embaucher des collaborateurs de haut niveau qui accroissent son efficacité
– les coûts d’équipement sont répartis sur des quantités produites plus importantes
– produisant davantage, l’entreprise achète plus de MP, ce qui lui permet d’obtenir de ses fournisseurs des prix plus bas.
Mais l’augmentation de la taille de l’entreprise n’a pas toujours les effets positifs attendus :
– les coûts d’organisation peuvent augmenter très rapidement
– les équipements supplémentaires ont pu être surestimés en termes d’efficacité, et sous estimés en termes de coûts.
Les rendements d’échelle sont alors dits décroissants. Il y a alors déséconomie d’échelle.
Déséconomie d’échelle : augmentation du coût moyen de production.
Il y a déséconomie d’échelle lorsque l’accroissement de la production entraîne une élévation du coût unitaire de production, ce qui provoque une baisse du profit de l’entreprise.
En fait, le cas le plus fréquent est celui des rendements d’échelle croissants. Les entreprises sont donc incitées à grandir, c’est la cause principale de leur concentration.
Rendement d’échelle : profit que l’entreprise s’attend à réaliser à chaque étape de sa production.
Il se peut qu’en changeant d’échelle de production, l’entreprise ne fasse en effet qu’équilibrer les coûts supplémentaires qu’entraîne l’augmentation de sa taille par les avantages qu’elle en retire. Elle connaît alors des rendements d’échelle constants.
La tendance à l’augmentation de la taille des entreprises pose le problème de la compatibilité de ce type d’entreprise avec le modèle de concurrence pure et parfait.